NINA ET LES MANAGERS / 2022

                                                                      Photos Affiche : Lucas Palen - Mise en page : Lisa Picot


Mise en scène Ghislaine Beaudout
Texte : Catherine Benhamou
Assistante mise en scène : Désirée Olmi
Scénographie : Clara Georges Sartorio
 Vidéo : Sébastien Sidaner
Lumière : Raphaël Bertomeu 
Création sonore : Vincent Guiot
Avec : Renaud Danner, Violaine Fumeau, Adèle Jayle, Adrien Michaux 

Comédien.ne.s des improvisations des managers en vidéos avec : Fosco Perenti, Guillaume Moreau, Sébastien Bidaut, Raphaëlle Hanchar, Désirée Olmi, Adrien Michaux, Marie Verge. Réalisation Xavier Sauvage

Attachée de presse : Catherine Guizard / La Strada &Cies

2022 / CRÉATION : du 7 au 25 avril 2022 à 20h30 au 100ecs
(100 rue de Charenton 75012 Paris) 

Rencontre- débat : samedi 9 avril 2022 : 
Danielle Linhart, sociologue chercheuse au CNRS, l'autrice Catherine Benhamou et la metteuse en scène, Ghislaine Beaudout

 


REVUE DE PRESSE  (extraits) 


NINA ET LES MANAGERS – du 7 au 25 avril à 20h30 – 100Ecs –Paris

 

 

Catherine Robert – La Terrasse

Catherine Benhamou a écrit l’histoire de Nina. Pour manger, la jeune comédienne accepte d’organiser un stage de théâtre dont le but est de faire partir les employés sans avoir à les mettre à la porte avec fracas. Ghislaine Beaudout use des ressorts de la scénographie mobile (Clara Georges Sartorio) et de l’environnement sonore (Vincent Guiot) pour installer le piège mortel dans lequel sont enfermés les victimes de cette manipulation perverse et glaçante.

…La pièce, claire et précise comme un traité d’entomologie, dissèque les rouages de la mécanique néolibérale : les comédiens l’interprètent avec une conviction et une sincérité qui font froid dans le dos.

Laurent Schteiner -  theatres.com : www.letheatreonline.com

Le jeu des comédiens est remarquable. Ils évoluent dans une scénographie labyrinthique à modulation variable. Chaque personnage vend son âme au diable au nom du profit. Nina, jeune comédienne fragile, qui rêve d’une carrière est prise dans un engrenage infernal. Grégoire en responsable inique et cynique, jongle entre ses affaires sentimentales et le rendement de l’entreprise. Xavier, le manager manipulé et défait, est le tragique dindon de la farce. Enfin, Léa, maitresse et assistante de Grégoire assure le lien entre tous ces personnages dans le propos de l’histoire. La mise en scène au cordeau de Ghislaine Beaudout, en mariant rythmique et vidéo nous plonge directement dans ce monde glacial et cynique. Un spectacle étonnant à découvrir !

 

 

Mireille Davidovici – Théâtre du Blog

Catherine Benhamou l’autrice de Nina et les managers n’épargne personne et ses mots cognent juste : elle parle d’un monde qu’elle connaît pour y avoir pénétré. Comme l’autrice, Nina porte un regard critique sur les pratiques managériales tout en participant elle-même au piège. Embauchée pour entraîner un groupe à trouver des méthodes de travail plus performantes face à la crise, elle va, d’improvisations en jeux de rôles, pousser ces salariés-modèles à des solutions extrêmes, voire absurdes…La mise en scène précise de Ghislaine Beaudout s’accompagne d’une création sonore discrète et pertinente : Vincent Guiot a su créer une musique électro-acoustique grinçante qui nous entraîne dans un monde inquiétant, peuplé de victimes consentantes… A sa façon, avec humour et élégance, cette comédie joue les lanceurs d’alerte.

 


La chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini – L’Humanité -  lundi 25 avril 2022 -

On change de registre avec Nina et les managers, de Catherine Benhamou, dans la mise en scène de Ghislaine Beaudout. Nina (Adèle Jayle), Mouette de Tchekhov au chômage, recommandée par son frère, actionnaire d’une grande entreprise, accepte de devenir formatrice afin d’en théâtraliser les cadres sur le thème « gouverner dans la tempête ». Face à elle, le boss, Grégoire (Renaud Danner), sa secrétaire-maîtresse (Violaine Fumeau) et Xavier, jeune manager aux dents longues (Adrien Michaux). Marché de dupes. Il s’agit, par le théâtre, d’accoutumer le personnel à un dégraissage massif. Catherine Benhamou a connu ça du côté de Nina. L’ensemble a du souffle, au fil d’un jeu nerveux qui signifie le cynisme survolté, jusqu’au burn out obligé. En sourdine, s’entend la mauvaise conscience de l’art théâtral qui se compromet avec le pouvoir de l’argent. Une scénographie ingénieuse (Clara Georges Sartorio), faite de panneaux mobiles, la vidéo (Sébastien Sidaner) sur laquelle s’agitent les cadres en compétition, la lumière froide (Raphaël Bertomeu) et la stridence sonore (Vincent Guiot) concourent à l’évidence dans un univers d’exploitation climatisée.

 

Jean-Pierre Haddad – Blog Culture du SNES_FSU

La mise en scène de Ghislaine Beaudout, assistée de Désirée Olmi, est réglée au millimètre près, comme une « gestion rationalisée » d’entreprise performante : jeux précis, déplacements chorégraphiés et surtout l’idée de dérouler « l’expérience » en plusieurs plans comme autant de superpositions de couches d’existence des personnages ; le premier plan étant celui de la salle de débriefing de « l’atelier théâtre », le dernier étant constitué d’un mur vidéo donnant à voir en noir et blanc les mimes silencieux des managers-cobayes lors des séances. Scénographie, image, création sonore et lumières concourent remarquablement à la réussite du spectacle.

Nina et les managers ne commet pas de jugement moral, l’autrice a seulement opéré une dissection aussi fine que spectaculaire des procédés et de leurs effets sur une « matière humaine » dont on oublie trop qu’elle est sensible

 

Claudine Arrazat – critiquetheatreclau.com

Nous sommes plongés dans le monde capitaliste où une entreprise doit faire des bénéfices, être cotée en bourse au dépend du bien-être de ses employés…Les comédiens jouent avec justesse et nous mènent avec entrain dans cette tragédie effroyable  parsemée d’ironie qui nous font sourire et allège la cruauté du discours…La mise en scène de Ghislaine Beaudout assistée de Désirée Olmi,  est orchestrée avec justesse, c’est dynamique et vivant.Tsunamis, guerre économique, tempête, sortir de la crise, sont les mots qui viennent nous frapper en plein cœur.Nous sommes chavirés et ébranlés par la mise sous nos yeux de cette manipulation perverse. La scénographie de Clara Georges Sartorio est simple et efficace. Les vidéos de Sébastien Sidaner, la lumière de Raphaël Bertomeu ainsi que la création sonore de Vincent Guiot intensifient les émotions. 


Pierre François – Holybuzz

« Nina et les managers » fait partie de ces pièces qui marquent. Autant par le talent déployé que par la cruauté du thème… Les comédiens sont parfaitement justes dans leurs rôles, qu’il s’agisse de personnages qui dissimulent leurs fractures ou acceptent de les montrer. La mise en scène est au-delà de l’efficacité, elle est parlante en elle-même. Le rythme est complètement maîtrisé.


Spectacles selection – La lettre des amateurs d’art et de spectacles – lettre 545 du 20 avril 2022

On assiste, entre rire et ébahissement, à une mise en forme de la servitude volontaire chère à Etienne de la Boétie. Une fantasmagorie qui serait jubilatoire si sa réalité délétère n'était pas en passe de devenir l'ordinaire de nos sociétés contemporaines. Or, les managers ne sont ni responsables ni coupables, puisque les victimes sont consentantes. Impunité garantie.

Et le spectateur est emporté, sans violence apparente, dans le rythme sans relâche ni concession d'un conditionnement qui le laisse étourdi finalement. Taraudé par la question en suspens " A quoi concourt un travail ainsi organisé s'il n'est que course des corps vers un vide de l'âme ?"

Les sourires carnassiers ou déboussolés des quatre comédiens donnent toute sa valeur à un théâtre de la mise en garde. Un exercice hautement salutaire. 

 

 


EXTRAIT DE LA PIÈCE : (Grégoire, le directeur de l'entreprise s'adresse aux managers)

-Allez –y mettez-vous en situation, improvisez, lâchez-vous ! N'ayez pas peur ce n'est que du théâtre ! A vous de jouer, vous ne l’avez jamais fait ? Lancez-vous, vous êtes là pour ça vous êtes des managers ! Éclatez-vous bougez osez déconnez délirez lâchez-vous ! Après on ira se coucher. Non je veux dire on ira manger bien sûr, aujourd’hui c’est buffet italien à volonté, ça vous dit ?
















Nina, comédienne, est embauchée par le directeur d'une très grande d’entreprise pour faire du théâtre avec des managers sur fond de plan de restructuration tenu secret par la direction.

Elle doit les inciter à improviser des scénarios sur le thème « sortir de la crise, manager dans la tempête ». Les improvisations sont filmées et permettent au directeur et à son assistante de repérer les managers capables de repousser leurs limites. La deuxième phase du programme demande aux managers d’improviser individuellement un scénario destiné à modifier l’organisation du travail pour augmenter la performance, un changement qui permettra de pousser vers la sortie une partie d’entre eux. Xavier, l’un des managers devient l’instrument de la stratégie de l’entreprise. Nina, la comédienne est l’objet d’un chantage pour aller au bout de son engagement.

Grégoire et Léa, le directeur et son assistante, tirent les ficelles de ce programme, mais ils sont aussi les marionnettes d’actionnaires puissants. Façonnés par la « culture d’entreprise », ils en sont les figures de compétitivité et de conquête. Tous deux sont lancés dans une course à la réussite qui va jusqu’à envahir leur vie privée.

NINA ET LES MANAGERS est une pièce qui a toute sa place dans le contexte politique et social actuel. Elle dénonce avec un humour noir, des pratiques managériales qui mènent au mépris humainSous couvert de performance, de chiffres et d’objectifs, une idéologie néfaste s’insinue dans le corps social en formatant les comportements à tous les stades de la hiérarchie, pour finir par s’imposer comme unique recours possible dans un environnement en crise.
Nina, la comédienne doit inciter les managers à improviser des scénarios sur le thème « sortir de la crise, manager dans la tempête». Les improvisations sont filmées et permettent au directeur et à son assistante de repérer les managers capables de repousser leurs limites. 

À partir d’une expérience vécue, la comédienne et autrice Catherine Benhamou écrit

une fable ironique et grinçante où l’on voit comment une entreprise utilise les services d’une comédienne et les méthodes d’improvisation du théâtre pour inciter un groupe de managers à mettre en place une nouvelle organisation du travail dont ils seront les premières victimes.

Nous sommes dans les coulisses de l’entreprise où s’enchaînent les séances de débriefing et où se trame la stratégie qui permettra de répondre à la demande des actionnaires : faire partir 500 personnes sans avoir à les licencier.

La pièce, construite comme un véritable engrenage, joue sur la mise en relation de deux univers, le théâtre et l’entreprise : théâtralisation de l’entreprise et commercialisation du théâtre. Nina est une « Mouette » du 21ème siècle, comédienne qui vend son âme dans l’espoir d’un rôle au théâtre. Le manager présent sur scène, Xavier, piégé par l’injonction de performance, ira jusqu’au burn-out. Dans une pièce où la novlangue et ses métaphores sont pointées, le mot « burn » lui sera fatal.

Quatre comédiens sont sur scène : le directeur, Grégoire, son assistante, Léa, la comédienne Nina et Xavier, un manager. Les autres managers sont présents en creux dans la salle lors des séances de "speech" et à l’écran lors du visionnage des improvisation qui font partie du programme Top Manager et qui ont la particularité d’être diffusées sans le son, commentées par l’assistante et le directeur.

La pièce démonte les mécanismes de manipulation d'un management assujetti aux appétits des actionnaires et joue avec les éléments de langage qui accompagnent ces méthodes. 

Les spectateurs partagent les coulisses de l'entreprise et deviennent la cible des discours, éprouvant la menace qui plane sur les salariés.


2022 / CRÉATION : du 7 au 25 avril 2022 à 20h30 au 100ecs

Rencontre- débat : samedi 9 avril 2022 - la représentation sera suivie d'un débat avec Danielle Linhart, sociologue chercheuse au CNRS et l'autrice Catherine Benhamou

 

2021 : FESTIVAL SCÈNES SUR SEINE / Rencontres artistiques en Île de France 

(Présentation en mars 2021 des projets de 45 compagnies d'Île de France aux programmatrices et programmateurs dans 4 lieux en Île de France)

Le 25 mars 2021 : Présentation d'un extrait joué de 20 minutes au 100ecs à Paris 

 

Résidences de recherche déjà effectuées :
-Théâtre Jean Vilar de Vitry sur Seine
- La Maison des Métallos à Paris
Lectures en 2018 :
-SACD - Auditorium de la Maison des auteurs - 2018
-Festival d'Avignon 2018 : Conservatoire du Grand Avignon

Rencontre "Quand le travail entre en scène" au Festival d'Avignon 2019 
Salle de l'ISTS au Cloître St Louis
Avec l'association "Travail et Culture" et le Blog "Théâtre et Monde du travail"
Danielle Linhart, sociologue ; Christophe Rauck directeur du Théâtre du Nord ; Rémi Devos auteur et les compagnies invitées. Lecture d'un extrait de Nina et les managers avec 3 des comédiens de la distribution.

Note d'intention de la metteuse en scène, Ghislaine Beaudout

Nous entrons dans la pièce avec le personnage de Nina la comédienne. Ne connaissant pas le monde de l’entreprise, elle porte un regard décalé sur ses pratiques et sur ses éléments de langage.Il ne s’agit pas dans cette pièce, de s’acharner sur le directeur d’une grande entreprise. Il est aussi sur un siège éjectable et c’est un système plus vaste qui est en cause, agissant dans l’ombre. L’avant-dernière scène de la pièce est très claire là-dessus tout en restant volontairement ambiguë puisqu’il s’agit de jouer avec les oxymores de la novlangue : Grégoire, le directeur est « remercié ». Il a trouvé la méthode pour réduire les effectifs et dans ce cas, la méthode consiste à « débarquer » le dirigeant. Quant à son comportement vis à vis des femmes, il s’agit d’abus de pouvoir et de harcèlement sexuel en entreprise. Ces comportements sont inhérents à ces techniques de management patriarcal. Il y a trop d’exemples actuellement pour en douter dans cette période de libération de la parole et l’autrice a clairement une vision féministe qui mérite d’être activement soutenue. 

La pièce aborde la notion de docilité au travail, vis à vis de ceux qui dirigent. C’est un élément clé qui va créer un parallèle entre la situation de Xavier, le manager modèle qui accepte tous les défis même les plus louches et Nina qui accepte une mission pas très nette. Dans la deuxième partie de la pièce, ils sont face à leur responsabilité, celle d’avoir accepté de participer à ce programme. Le personnage de Nina m’évoque les héroïnes d’Odön Von Horvath, plongées dans la noirceur de fables qui tracent  les contours d’une société cruelle et dangereuse où les êtres naïfs sont menacés de perdition. Cet aspect fable m’intéresse. Nina est aussi une « Mouette » du 21ème siècle, comédienne qui vend son âme dans l’espoir d’un rôle au théâtre.

La pièce est complexe, beaucoup plus qu’il n’y paraît à la première lecture et sa construction est déterminante dans le jeu et la mise en scène : juxtaposition de scènes courtes, entrelacement des répliques et montage cinématographique qui produisent un effet de « révélateur » tout au long de la pièce. Plusieurs aspects du propos apparaissent progressivement et créent des lignes de force. C’est dans le rythme, dans l’articulation des « motifs » que son épaisseur advient.

En déformant à peine une situation vécue en entreprise, par les outils de l’ironie et de l’absurde jusqu’au fantastique, l’autrice en propose une représentation sans concession.


Note de l'autrice Catherine Benhamou

En 2013, pour la première fois on m'a proposé de faire du théâtre dans une grande entreprise.
On était en pleine crise et il s'agissait pour les dirigeants de cette entreprise de transformer les habitudes managériales pour faire face à l'incertitude.
Nous étions quatre intervenants comédiens-formateurs et nous devions faire improviser les managers de l'entreprise sur le thème « manager dans l'incertitude » ou dans un langage plus imagé, « gouverner dans la tempête ».
Le programme s'étendait sur un semestre pendant lequel la menace d'un vaste plan de licenciement planait sur les salariés. Le plan est tombé peu de temps après comme nous l'avons lu dans les journaux. L'inquiétude était palpable même si chacun se prêtait docilement au jeu.
J'ai commencé à écrire cette pièce à la suite de cette expérience.
Le sentiment d'être en porte-à-faux, d'être manipulée tout en étant l'instrument de la manipulation, les rapport entre salariés minés par le non-dit et les tensions, la docilité, le voyeurisme de certains dirigeants, toute cette violence latente à laquelle j'ai participé malgré moi, j'ai eu besoin d'en faire quelque chose.


Scénographie / Lumière / Création sonore

L’entreprise est le théâtre des opérations dans lequel Nina, la comédienne, pénètre. C’est un open space ou une salle de réunion à première vue lumineuse et agréable. Mais au fur et à mesure du spectacle, l’espace se révèle complexe et labyrinthique. L'engrenage s'enraye jusqu'au chaos.
La scénographie travaille la scène et le hors-scène, accompagnée par la vidéo et la lumière en proposant un espace mouvant, à révélations progressives et échelles multiples. Au premier abord, l’entreprise expose aux regards sa plénitude, son efficacité, puis on assiste à l’apparition de doubles fonds, de perspectives, de surplombs qui sont autant d’indices sur la manipulation à l’œuvre et sur le ressenti des protagonistes. L’espace cache métaphoriquement les actionnaires, grands décideurs invisibles du sort de l’entreprise. Les scènes d’improvisation des managers sont filmées et débriefées par la direction. Les managers apparaissent à l’écran comme des cobayes dans un bocal. 
À partir de l’inversion jour/nuit, avec la nouvelle organisation du travail, conçue à partir du scénario du manager « pilote », l'espace change de visage avec des zones d'ombre et des éclairages moins lisses. L'espace de l'entreprise se vide de sa substance, laissant apparaître le théâtre. Nina retrouve les planches pour enfin jouer son rôle. Une respiration qui laisse un goût amer puisque cette « récompense » est programmée par l’entreprise qui a entre-temps acheté le théâtre. La scénographie, la lumière, la création sonore accentuent au fil du spectacle, la dimension fantastique et dangereusement absurde de cette fable révélatrice d’un envahissement de la psyché par l’idéologie managériale, le système « managinaire » pour citer Vincent de Gaulejac professeur de sociologie clinique, auteur de "Travail, les raisons de la colère".        




Cycle Identité au travail, actions artistique et culturelles 

Ateliers théâtre et atelier d'écriture : 
Atelier Oralité-théâtre avec les comédien.ne.s et atelier d’écriture avec l’autrice.

Citations : 
"Poser la question du travail, de ses conditions d’exercice, s’interroger sur les objectifs et les méthodes de management, me paraît essentiel aujourd’hui pour comprendre ce qui est à l’œuvre dans  un monde où « le thème de la guerre économique justifie la violence au travail"  

"Les tyrannies de l'idéal sont un phénomène social central des sociétés hypermodernes. les organisations exigent toujours plus de leurs employés, qui ont le sentiment de n'être jamais à la hauteur. Et chacun d'attendre une reconnaissance chichement délivrée. Qualité totale, zéro défaut, excellence durable, le management produit un système de prescriptions idéales, sanctionnées socialement, qui oblige à faire comme si c'était possible de les réaliser."

Travail, les raisons de la colère de Vincent de Gaulejac , aux éditions du Seuil

" L'erreur est peut-être de penser que " le travail c'est faire quelque chose ". Non : le travail, c'est être dans quelque chose… Les champs de bataille se sont déplacés vers l'entreprise. Elle est un épicentre des conflits : entre la sphère publique et la sphère privée, entre les êtres, à l'intérieur même des êtres."  

Michel Vinaver

 




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